“Dur dur, d’être travailleuse du sexe en Espagne”
Depuis mon arrivée à Madrid, j’ai vu à quel point le problème du métier de travailleuse du sexe est surréaliste. Alors que j’étais encore à Paris, j’ai commencé à entendre des collègues dire que le gouvernement espagnol voulait cacher la prostitution et l’abolir. Ce sujet revient toujours lors de changements de gouvernement. Cette fois, c’est parce qu’une image négative du pays était donnée aux touristes, par des personnes qui n’acceptent pas ce métier et souhaitent qu’il reste caché. Il apparaissait déjà très vulgaire: il y avait beaucoup de travailleuses du sexe dans la rue, des publicités et des affiches partout avec de la nudité et des mots obscènes. Maintenant, ils l’ont à nouveau caché et voici le résultat aujourd’hui, en janvier 2024. De mon point de vue et vu ma présence dans le travail du sexe, c’est ce que je constate. Avec ce mot de prostitution, on englobe tout ce qui implique des relations sexuelles, qu’elles soient consenties ou non, pourvu qu’il y ait de l’argent en jeu. Pourtant, être travailleuse du sexe peut prendre différentes formes. Je parle au féminin, car nous sommes majoritairement des femmes dans ce métier. (Il est clair qu’il est réellement différent de naître avec de la testostérone ou des œstrogènes). Ça peut être: -Celle qui travaille dans la rue de manière indépendante. -Celle qui travaille dans la rue pour quelqu’un. -Celle qui travaille...
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